Ses yeux de chat perçaient
l'obscurité, il furetait dans les ruines du Colisée, chassant les
rats dont il allait se sustenter. La chaleur étouffante entravait
ses allées et venues, l'alourdissait, l'écrasait.
Chasser. Ce soir l'entreprise s'avérait
difficile. Toute son agilité féline ne suffisait pas. Il finit par
s'allonger sur une pierre antique, les yeux mis clos, il se mit à
observer le ciel.
Un oiseau immense jaillit de derrière
les nuages, il tournoyait lentement au dessus de lui, le matou fiévreux, qui n'avait que faire d'un oiseau de fer.
L'oiseau gardait en son ventre des
mystères, des créatures à deux pattes, aux yeux comme ces
soucoupes de lait que parfois les passants lui laissaient. La chose
tenait dans sa main un objet, qu'il porta à ses yeux, scrutant comme
lui les recoins sombres du monde.
La créature retourna dans l'oiseau métallique, sa besogne accomplie.
Le chat a peine troublé s'endormit.
Les rayons de l'aube mirent en lumière
un monde qui ne les verrait plus jamais.
24/06/12
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