Veritas
J'aurai pu soutenir le monde de mes
mains nues. J'aurais pu rêver des univers qui t'auraient émus.
J'aurai pu sentir la foudre sans douleur. J'aurai pu partir dans un
monde meilleur.
Mais le monde est trop lourd, mes rêves
effacés, la foudre est mortelle et il n'existe que ce monde, aucun
autre ailleurs que je puisse espérer.
Les mécanismes de mon âme sont
endommagés, ils ne me font plus fonctionner, ils ont perdu toute
cohérence.
Hélas, et las de ce poids, je traîne
les pieds dans la poussière en rêvant de folies éphémères. Cette
poussière grise et dense recouvre tout, mais je crois qu'elle
n'existe que sur mes yeux, car certains semblent parler de couleurs
et de lumière.
Mon monde est sale et sombre souvent
souillé de mornes pensées soufflées par un serpent sifflotant ses
mots flottant sur le vent, empesant mes épaules déjà bien basses,
ce serpent angoissant s'appelle Veritas.
Une réalité
parfois si noire qu'elle assombri la moindre de mes pensées, ma joie
s'érode au gré de ces illusions révélées.
J'ai souvent rêvé
de mondes plus cléments, pensant qu'ils existaient vraiment. Mais
chaque joie s'accompagne de souffrance, chaque merveille d'immondices
intolérables.
On ne peut espérer
un monde seulement fait de lumière, de couleurs et de joies, mais
mon âme est abimée, elle ne peut se résoudre à accepter que
douleur et paix puissent coexister. Mais en cela la joie elle-même
finit pas s'étioler dans le néant, la joie disparait lentement.
J'aurai pu tenir
entre mes mains le monde entier vibrant, mais les mécanismes de mon
âme on tué ma capacité d'exister dans la paix, ils ont révélé
la réalité: le monde est trop lourd à porter.
24/04/2013
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