samedi 30 mars 2013

Sur Le Quai d'une Gare - Black_Thinking 1

Sur Le Quai d’une Gare




La gare est presque vide. Je m’assoie sur un banc, et mon regard se perd dans une attente triste et longue, sur le quai d’une gare, l’ennui commence à poindre.

Et j’attends, toujours et encore pour partir loin, ou non. Le temps s’arrête, et cette attente, de plus en plus vive, de plus en plus lourde.

A moi viennent les odeurs de poussière, mêlées à celles de la ferraille asséchée.
Je ne peux rien faire de plus que regarder les voyageurs d’un jour marcher de long en large sur le bord du quai.

C’est un voyage sans queue ni tête à dire vrai. On part d’une gare pour en retrouver une autre. Beaucoup de choses changent, mais n’en reste pas moins une gare, où des trains se rejoignent dans un orage assourdissant, de métal et de poussière.

Quelques trains passent, d’autres s’arrêtent. Alors je peux voir les uns en descendre, les autres y monter dans un dédale de pas et de sac à roulettes. J’observe les innombrables séparations et retrouvailles, un ami que l’on retrouve, un amour que l’on embrasse longuement pour simplement lui dire au revoir.

Les trains s’enchaînent, les uns après les autres, mais le mien jamais n’arrive.
Je regarde autour de moi, et essaie d’imaginer les raisons qui poussent certains à partir, d’autres à venir.

Et j’imagine comment sera celui qui m’emmènera.
Où m’emmènera-t-il d’ailleurs ? Loin, j’espère, pour ne plus avoir à attendre dans ce tumulte incessant.

Mais toujours j’attends. Sur le quai d’une gare.





2008

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