Naïade
Déploie tes bras, belle naïade,
Enveloppe le monde qui gît sous tes pas,
Baise le vent de tes lèvres écarlates,
Rend lui le souffle qu'il n'avait pas.
Tes soupirs ruissellent sur mes souvenirs,
Belle naïade aux cheveux noirs,
L'eau coule entre tes doigts,
Comme le temps qui s'évade,
Belle naïade aux yeux turquoise,
Il file sur tes mains ce souffle interrompu
Comme le souvenir des enfants disparus.
Vibre, vibre donc au son de nos voix,
Tu les as entendues chanter pour toi,
Belle naïade aux bras d'albâtre,
Tes pieds nus dansent sur l'infini
Tendre ivresse de l'innocence,
Enfant des eaux sombres chuchotantes,
Y a-t-il plus beau rendez-vous
Sous cette voûte où tu apparus,
Tapis d'aiguilles argentées, qui flottent,
Comme ton corps sur ces mers défendues.
Belle naïade au cœur pur, à l'âme sure,
Tu te noie dans les larmes qu'un autre a
pleurées,
Celles que tu as enfanté, périt dans ces
lames
Qui te sont dévouées, belle naïade au cœur
blessé.
samedi 30 juillet 2011
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