mercredi 24 avril 2013

Veritas

Veritas

J'aurai pu soutenir le monde de mes mains nues. J'aurais pu rêver des univers qui t'auraient émus. J'aurai pu sentir la foudre sans douleur. J'aurai pu partir dans un monde meilleur.
Mais le monde est trop lourd, mes rêves effacés, la foudre est mortelle et il n'existe que ce monde, aucun autre ailleurs que je puisse espérer.
Les mécanismes de mon âme sont endommagés, ils ne me font plus fonctionner, ils ont perdu toute cohérence.
Hélas, et las de ce poids, je traîne les pieds dans la poussière en rêvant de folies éphémères. Cette poussière grise et dense recouvre tout, mais je crois qu'elle n'existe que sur mes yeux, car certains semblent parler de couleurs et de lumière.
Mon monde est sale et sombre souvent souillé de mornes pensées soufflées par un serpent sifflotant ses mots flottant sur le vent, empesant mes épaules déjà bien basses, ce serpent angoissant s'appelle Veritas.
Une réalité parfois si noire qu'elle assombri la moindre de mes pensées, ma joie s'érode au gré de ces illusions révélées.
J'ai souvent rêvé de mondes plus cléments, pensant qu'ils existaient vraiment. Mais chaque joie s'accompagne de souffrance, chaque merveille d'immondices intolérables.
On ne peut espérer un monde seulement fait de lumière, de couleurs et de joies, mais mon âme est abimée, elle ne peut se résoudre à accepter que douleur et paix puissent coexister. Mais en cela la joie elle-même finit pas s'étioler dans le néant, la joie disparait lentement.
J'aurai pu tenir entre mes mains le monde entier vibrant, mais les mécanismes de mon âme on tué ma capacité d'exister dans la paix, ils ont révélé la réalité: le monde est trop lourd à porter.

24/04/2013

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