(
Attention, ce poème n'est pas de moi. Mais il était dans mon recueil et m'a inspiré à un moment où je n'avais plus d'inspiration)
Un fac-similé pour meubler l’espace-temps
vide de l’inspiration-nécessité.
« Tu es assis au bord du monde,
et moi dans un cratère éteint.
Debout dans l’ombre de la porte,
il y a des mots qui ont perdu leurs lettres.
La lune éclaire un lézard endormi,
des petits poissons tombent du ciel.
Derrière la fenêtre il y a des soldats
résolus à mourir.
Kafka est au bord de la mer
assis sur un transat.
Il pense au pendule qui met le monde en
mouvement.
Quand le cercle du cœur se referme,
l’ombre du Sphinx immobile se transforme en
couteau
qui transperce les rêves.
Les doigts de la jeune noyée
cherchait la pierre de l’entrée
Elle soulève le bord de sa robe d’azur
et regarde Kafka sur le rivage. »
« Kafka sur le Rivage », chanson de
Mlle Saeki, dans Kafka Sur le Rivage, conte philosophique de
Haruki Murakami.
Ou comment un souvenir peut tuer et faire
naître.
1er Avril 2010
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